Adnkronos Tel Aviv, 3 août (Adnkronos) – Près de neuf enquêtes militaires israéliennes sur dix concernant des violations présumées des droits humains ou des crimes de guerre commis par ses soldats depuis le début de la guerre de Gaza ont été closes sans qu'aucune culpabilité ne soit établie ou restent non élucidées. Parmi ces enquêtes non élucidées figurent le meurtre d'au moins 112 Palestiniens faisant la queue pour de la farine à Gaza en février 2024, selon Action on Armed Violence (AOAV), et une frappe aérienne qui a tué 45 personnes dans un camp de réfugiés à Rafah en mai 2024.
L'enquête sur le meurtre de 31 Palestiniens qui se rendaient chercher de la nourriture à un point de distribution à Rafah le 1er juin n'est toujours pas élucidée. Ils ont été tués après que les forces israéliennes ont ouvert le feu, selon des témoins. Peu après, l'armée israélienne a déclaré que ces informations étaient « fausses », mais a indiqué au Guardian que l'incident était « toujours en cours d'examen ».
Iain Overton et Lucas Tsantzouris, de l'équipe AOAV, ont déclaré que les statistiques suggèrent qu'Israël tente de créer un « modèle d'impunité », ne parvenant pas à conclure ou à trouver la moindre faute dans la grande majorité des cas impliquant « les allégations les plus graves ou publiques d'actes répréhensibles commis par ses forces ». L'armée israélienne a déclaré qu'elle « mène des processus d'examen et d'enquête sur les incidents exceptionnels survenant au cours d'activités opérationnelles, lorsqu'il existe un soupçon de violation de la loi », conformément à ses obligations en vertu du droit israélien et international.